FFO#10.5 | Emmanuel Piton : Últimas Ondas

ÚLTIMAS ONDAS d'Emmanuel Piton

ÚLTIMAS ONDAS d’Emmanuel Piton

Par Eric Thouvenel, enseignant-chercheur en études cinématographiques à l’Université Rennes 2

Au long de ses quarante-et-une minutes, Últimas Ondas recueille les traces visuelles et sonores d’une poignée de gens et de lieux, au fond d’une série de vallées encaissées dans le nord de l’Espagne qui furent d’abord vidées par l’exode rural organisé sous la dictature franquiste, puis oubliées par le monde qui lui a succédé.

En allant filmer avec ses caméras 16mm et Super 8 les vestiges d’un temps disparu – carcasses d’animaux léchées par les vautours, bâtiments éventrés –, Emmanuel Piton a fixé aussi une énergie invisible, mais rendue sensible par le grain turbulent de l’émulsion : celle qui tourbillonne dans ces régions comme un nuage de poussière, un fluide radiophonique, comme une onde, et qui permet de continuer à vivre quand le reste du monde vous a oublié. Il a ramené ces images et ces voix pour les polir, les tailler, les assembler patiemment au montage, après les avoir aussi patiemment et peut-être amoureusement développées.

Les qualificatifs qu’on utilise souvent pour situer ou ranger les films – « documentaire », « expérimental », « essai »… – n’ont plus aucune importance ici : écouter, voir, ressentir, ce sont les seuls mots dont peut s’entourer parfois un cinéaste au travail.

Pour visionner le film, rendez-vous sur KuB du 5 juin au 5 juillet !

LOGO_KUB_LPJ

CeB_FFO_2020_SCREEN-322x150_ULTIMAS_ONDAS

ÚLTIMAS ONDAS Emmanuel Piton

Lieu de tournage : Espagne
Production : Les Films de l'Autre Côté, Quilombo Films et Ty Films
Documentaire de création, Expérimental | 2019 | 41'20''
PITCH : Un voyageur solitaire sillonne les villages perdus dans les montagnes du nord de l’Espagne. Au fil de la traversée, des ombres surgissent, la mémoire des lieux se révèle.

●●●

COMMENTAIRE - Par Eric Thouvenel, enseignant-chercheur en études cinématographiques à l’Université Rennes 2 :

Au long de ses quarante-et-une minutes, ÚLTIMAS ONDAS recueille les traces visuelles et sonores d’une poignée de gens et de lieux, au fond d’une série de vallées encaissées dans le nord de l’Espagne qui furent d’abord vidées par l’exode rural organisé sous la dictature franquiste, puis oubliées par le monde qui lui a succédé.

En allant filmer avec ses caméras 16mm et Super 8 les vestiges d’un temps disparu – carcasses d’animaux léchées par les vautours, bâtiments éventrés –, Emmanuel Piton a fixé aussi une énergie invisible, mais rendue sensible par le grain turbulent de l’émulsion : celle qui tourbillonne dans ces régions comme un nuage de poussière, un fluide radiophonique, comme une onde, et qui permet de continuer à vivre quand le reste du monde vous a oublié. Il a ramené ces images et ces voix pour les polir, les tailler, les assembler patiemment au montage, après les avoir aussi patiemment et peut-être amoureusement développées.

Les qualificatifs qu’on utilise souvent pour situer ou ranger les films – « documentaire », « expérimental », « essai »… – n’ont plus aucune importance ici : écouter, voir, ressentir, ce sont les seuls mots dont peut s’entourer parfois un cinéaste au travail.

BIO DU RÉALISATEUR :
Né en 1982, Emmanuel Piton travaille en tant que réalisateur et intervenant cinéma. Ses créations personnelles oscillent entre le cinéma expérimental et le champ du documentaire. Ses films sont réalisés pour la plupart en pellicules super 8 et 16mm.

ℹ : Emmanuel est un habitué du Festival avec plusieurs films sélectionnés depuis notre toute première édition. En 2019, il avait obtenu le Prix du Jury pour son court-métrage LES PETITS OUTILS.