Les assos au générique
Solidaires, les cinémas associatifs font aussi la part belle aux associations voisines. Qui cherchent comme eux une vitrine de choix pour exposer leurs activités. « Jamais les multiplexes ne prendraient le risque commercial d’organiser des soirées ciné autour du don du sang, de la souffrance des animaux d’élevage ou de la philosophie kantienne, commente Gilles Radigue, le président de l’association CinéMA35. Nous le faisons. L’animation culturelle dans sa diversité fait partie de notre vocation. » Certaines salles deviennent même le tremplin de projets artistiques prometteurs. C’est le cas du Triskel, à Betton. L’endroit accueille depuis cinq ans un festival de courts-métrages dédié à la jeune création audiovisuelle. « On nous a ouvert les portes. Et on a fait ce que l’on voulait ! se réjouit Antoine Lareyre, à l’origine du festival du film de l’Ouest. C’est le cinéma de notre enfance. Nous craignions pour sa survie à l’ouverture du Mega CGR de la Mézière. On ne voulait pas qu’il se transforme en cinéma Paradiso… » L’an dernier, le festival a collecté 1 200 entrées. Des professionnels ont fait le déplacement pour visionner des films réalisés pour la plupart par des jeunes âgés de 12 à 25 ans.

